Souffle

Je souffle sur les braises pour calmer ma rage,
Sac Hermès et tas de cadavres.
J’étouffe au bord de la falaise vois le large
Prépare valises pour les havres (gris)

Je cris mais personne n’écoute
Presque tout me dégoûte
La putain de folie des foules
Un écrin pour chasser les doutes
Loin des enfers trace ma route
Sur la plage observe la houle

La solitude ou te parler, deux formes de néant
Ecoute l’écart écourte la crainte d’être gênant
Géant de marbre, arbre jetant ses graines sciemment
L’altitude pour échapper à la multitude jusqu’à caner
J’écris dans le carnet, dédié aux damnés déniés
La porte est sans poignée, creuse trou sous le parquet

Ils ont jeté les armes et la larme ne les rend pas plus lucides
Produire de l’art, poussé par l’effroi de leur suicide
Putride, j’ai pas de fric mais toujours mon froc
Inutiles, puisqu’ils se sont mis à genoux et je m’en moque.