Caché des masses

Totalement invisible, j’invite un imbécile à s’exprimer à ma place.
Je n’ai pas ma place ici, j’vise l’après.
Après tout, c’est tout ce que je peux faire :
Faire part de mes idées dans des faireparts fait par des usines nuisibles.

La nuit tout est plus lisible ;
L’illicite domine illico,
Tu as beau comprendre le jeu,
Tu ne peux en faire tomber les dominos.

L’abdication intellectuelle est telle que lire un livre est difficile, voire devenu impossible !
Le passé est raturé, la rature oubliée, et le mensonge devient vérité.
Les plus domestiqués ont accroché un animal à une laisse ;
Sous le collier, ils délaissent leurs frustrations oubliées.

Ceux qui ne savent pas qu’ils ne savent pas s’aventurent dans l’œil du cyclone,
De loin, des clones bouffis d’orgueil.

Ainsi, ma singularité se confirme et s’affirme.
Je vacille et j’oscille entre l’ogre bourgeois et le pauvre du prolétariat,
Sans jamais pardonner ces deux scélérats.
Et dans l’ombre, ma destinée s’accomplit sans qu’on pille mon identité innée.