The Factory


Temps, Sagesse ; Argent, Vitesse.

Usine, Modernité ; Putride, Réalité.
Vitrine, Banalité ; Chrysalide, Piégé.

Façonné à une inlassable répétition, et enfin effacé face à une infatigable sophistication,
L’humain s’abrutit dans ses manufactures avant de se confiner en voiture,
Puis s’anéantit dans ses bureaux, priant vainement pour gagner au loto.
Empêtrer dans la course à la bourse tels des vautours, quel beau parcours …

Les mains d’vant les yeux … Allé, tais-toi, c’est creux.
Paye tes factures et consomme pour qu’en somme tu puisses t’offrir le dernier IPhone.
Ne remet rien en question, continue ta vaine action ;
Soit cupide et glisse sur la vague du plaisir, noie-toi dans l’industrie du désir.

Citoyen devenu consommateur, grâce aux mains des fabulateurs ;
Jeté dans un grand gouffre, brisé en un seul souffle,
Mâché mécaniquement, pour l’enrichissement
D’une minorité déconnectée des réalités, l’écho d’une triste vérité égarée,
Prise en étau par ce triste oiseau, le capitalisme de casino.

Submergé par un travail lassant et passable, t’es navrant,
Exténué, tu n’as plus le temps de penser, t’es gavant.
Enferme-toi dans cette fausse vie pathétique si ça t’fait plaisir,
Sache que tu m’fais clairement vomir, ton ignorance avide est ma souffrance à vie.

Tu t’es condamné à mort à tort en gentleman beauf,
En pensant atteindre le sommet tu t’es assommé c’est auch’.
Sonné tu n’sens plus le poids de leurs sornettes s’immisçant sans cesse.
Si seulement tu voyais, si seulement tu savais, si seul…

J’me suis concentré pour me centrer sur la vérité,
Me laissant une réalité désolée de toute liberté,
Ecœuré par la matrice, je m’habitue,
Contrôlé par tes caprices, tu capitules.

Pendant que les sophistes se marrent dans leurs tombes,
Un séisme s’étire et se prépare dans la seule pénombre ;
Les fossiles oscillent sous la lourdeur du silence,
La prise de conscience s’avance.