Uchronie

Interroge en vain le but de l’existence dans le silence
Aucune réponse, seulement des chemins d’errance.
Maintenant que j’y repense, brûle d’impatience
Consultant des brins de science dans l’espérance
D’un signe, d’un cri retranscrivant une objection,
Une réfutation, une réaction de recul face au dragon.

La quarantaine ne modifie en rien les desseins de mon destin.
Déguise une dialectique sonique derrière des mots-dessins
Mordant en un unique mouvement toute violence étatique.
Extatique, j’étreins la possibilité de créer ; uchronique.

Cyclothymie timide tuméfiant la torture d’une vie inversée,
Puis un verset s’avère sévère, masqué et méconnu du reste de l’Humanité.
Puits sans fond, point trop n’en faut, si peu accomplisse vraiment.
Dans le vrai, percevant sciemment de l’Histoire le recommencement.

L’entendement général, insuffisant, insuffle un malaise inconséquent.
Prendre le temps de scruter les fatalités, exempt du commun exemple.
Le punisseur draconien, ici inconsistant, effectue des mesures drastiques.
Je m’applique et agite inlassablement le succulent crayon magique,
Égouttant à la sueur de mon front un caillou transformé en bijou,
Pour lui exprimer expressément mon plus profond des goûts.