Outsider

Enfermé dans la cave, je ne vois plus le temps passer ;
Ça me gave, le passé continue de me narguer.
Mes vertues sont graciles malgré les grains dans le sablier ;
Prétextant l’impossible, j’ai raté la cible mais m’évertue à prospérer.

J’enlève la poussière sur de sombres objets qui trainaient ;
La sorcière fronde et pousse à désosser des pavés sacrés.
La fin induit la poursuite du parfum magique,
La vie est tragique seulement si tu ne sais pas te relever.

Sur cette plage, nu.e.s au clair de lune, nous avons trouvé la paix ;
L’appel est juste, même si du sang incruste le parquet.
Des paquets, des putes et des pubs à resasser,
Époque éparse épique et j’prie le ciel de venir me chercher.

C’est comme un procès cynique s/o Jacques Dessange,
Au contact des gens, trop souvent l’ennui caractérise ma rage,
Me rongeant le moral, mais ravalant ma salive sagement
Maîtrise la flamme jusqu’à la prochaine vague de sens.

C’est sûrement mon empathie qui m’entraîne vers les cieux,
Quand leurs pensées fascistes s’invitent, je fais crisser les pneus,
Les plaçant sur la liste des gens sûrement présomptueux.
Outsider comme William J. Sidis, on se comprend très peu.