Alchimiste

J’observe un joli coquillage échoué sur le virage d’une page.
Malgré la distance, il se distingue de l’infinité des grains de sable.
Je m’exprime comme un alchimiste en essayant de rendre service ;
Les profanes ne comprennent pas la profondeur de mes artifices.
J’avance dans le vent quitte à prendre l’averse mentale ;
Pas le temps de les attendre, ils sont en soumission totale.

Pas d’évolution capitale sans l’ascension finale des Égoïstes ;
Un collectivisme d’activistes black-listés car antagonistes aux absolutistes
Qui centralisent, commercialisent et capitalisent sur la mort du vivant.
Ma paralipse les paralyse ; leurs sujets de discussions, franchement emmerdants.

J’les ai mute pour la vie, trop en quête de vérité.
Je mange des légumes tandis qu’ils se gavent de chili con carne ;
Comme Django, je suis l’idéal de Nietzsche réincarné ;
Mon âme transmute tandis qu’ils mutent en meute avec leur caddie chargé.

Suis-je un artiste calibré en calligraphie
ou suis-je le pur produit de l’industrie capitaliste ?
J’écris des tableaux en peignant des mots ;
Motif émotif, assis à califourchon, j’assiste à la révélation.

Dans un certain sens aussi opposés que l’authenticité et l’inexactitude ;
C’est ainsi ; nous prenons de l’altitude, nous envolant reposés.
La somme d’un monde chaotique gouverné par une autorité perçue comme sacrée,
Loin d’être une bonne blague pour ceux qui chantent l’anarchiste liberté.