Con-descendant

Estimant vaguement une partie de mon parcours universitaire,
Il vient radoter ses pseudo-connaissances en Histoire ;
Pourtant, il n’en retire aucune critique libératoire.
Lire un livre n’apporte rien si l’on en retient que des faits.
Les faits ne servent à rien s’ils sont seulement énoncés.
À défaut d’être, ce type n’agira pas, il ne l’a jamais fait !

Du blabla sur la monarchie et la république,
Des dates et des individus devenus personnages.
Je somnole … Je dois lutter à l’oblique …
J’essaye d’en placer une, pour élever le débat ;
Mais non, à priori, je n’en ai pas le droit.

Il s’agit en fait d’un monologue, que je dois subir.
Je connais d’avance cet épilogue, je veux fuir.
Je reste un poli polisson, attendant patiemment qu’il s’essouffle.
Ai-je l’air endormi dans cette inaction ? Que je souffre !

Ces copies qui ne s’écoutent qu’eux-mêmes ! Et encore !
Ils m’écœurent … ils m’écœurent à mort.
La discussion, même floue, est un échange ;
Son despotisme fou me dérange.
Il aurait adoré être un tyran, ce pauvre prolétaire.
Il ne pourra jamais dépasser sa servitude volontaire.

Il part. Enfin !
Plus tard, il revient …
Je suis sur ma machine infernale,
Aspirant à m’échapper de l’ignorance palpable.
Voilà qu’il me nargue encore,
Cherchant à me donner une “leçon”.
À moi, ce “post-adolescent”.
Non mais vraiment … !
Que sa condescendance m’écœure,
Que son ignorance et son impotence m’agacent.

Voilà qu’il est attiré par le poste de télé.
Enfin, j’aurai la paix.
Il se gave d’images manipulées,
Satisfaisant sa fausse probité.
Il se laissera posséder par la publicité,
Toute puissance de sa passivité.

Je préfère les gens totalement ignorants
À ce type de types,
Qui se gavent de faits sans jamais les faire raisonner ;
Sans jamais résonner.

Prenant de haut les autres hôtes en otage,
Formidable condescendance.
Voici une prose corrosive,
Signant l’emprise de mon mépris.