Monde en carton

À nouveau, l’essence s’anime et s’aligne,
Tout se liera bientôt en ces lignes.
Le chaos quotidien s’éclipse
Pour une symphonie si subtile.
Les violons et le piano,
Le champ des oiseaux en leur sillon ;
Les voix d’anges planant au-dessus, si haut !
Chefs d’orchestre d’une ordonnée lamentation,
Divinement élégante de tension.

Dix minutes de méditation, céleste équilibre ;
Enfin libre. Probité de l’action ;
Et qui le sait pourchasse toujours cette poésie.
Oui, je ne le nie,
L’autonomie la génère sans permission.
En face : des ex-individus,
Perdus sans mère mission.
Aucune sincérité ne siègera jamais crue
En terre du démon.
Les masques ne trépassent
Qu’à l’arrêt pentu
De ce monde en carton.