Accalmie

Derrière la dune, le vent se déchaîne et déchire le doux silence.
Partie abrupte, à l’abri, mon corps lancinant mute.
Mes yeux et ceux de la machine figent cet instant magique bel et bien présent.
Le crayon ne rechigne pas ensuite pour grossir le trait,
Et la musique parcourt l’ensemble pour parfaire les contours en retrait.

Les éclairages signalent leur présence ;
Le filet des phares s’étire lentement ;
J’observe ce joli spectacle en mangeant ;
Belle esquive de l’esquisse du cycle de la démence.

Deux ombres au loin approchent de mon chemin en promenant leur chien ;
Je reste serein.
De l’autre côté, autre chantier sur le port endormi :
Mes oreilles se réveillent pour suivre rires et cris arpentant la nuit.

Puis, il est temps de fausser compagnie au lieu pour rejoindre les autres.
J’inscris cette étude de la plénitude qui dénude mon âme ;
J’ai passé une bonne heure à scruter les cieux sans craindre l’étau.
Simplement ne pas l’oublier, oui, il suffira d’y retourner si je rame.