Tobias

Je suis condamné à poser des questions rhétoriques
À des types horribles qui pèsent dans l’vide.

Si je n’te confère rien c’est qu’j’sais
Que tu n’y comprendrais rien, ô frère humain !

Toujours dans un coin, presque invisible,
Mais surtout indicible en ton sein.
J’ai pas l’choix : t’es maladroit.
Il fait si froid, j’ai mal aux doigts ;
J’ai un bras endolori que j’lève en silence,
Dans mon esprit pétri d’impatience.

Je compte des points sur vos fausses conversations
Pour passer le temps, belle illusion me jetant en témoin …
Il faut bien s’amuser ; toi, tu n’as pas idée …
Oh non … tu n’as pas idée, non tu n’as pas d’idées.

Ils sont excellents et pourtant
Ils ont choisi la banalité,
Trop occupés à regarder leurs peurs
Et à se comparer sans cœur.
Il faut s’entraîner sans traîner sous
Peine de s’enterrer sans intérêts.
Sans sourciller, j’en pleure
Car c’est l’heure de me détacher de vous.

Tu n’as qu’un seul jeton, dans l’fond
Loin des lions est la compassion.
J’exige qu’en égoïste tu t’intéresses à moi
Qui me dit altruiste à chaque fois
Que je corrige le litige par foi.
Maintenant que je comprends que la plupart du temps,
La majorité des gens meurent de leur vivant.