Sédition

Univers sans maître, ni stérile, ni fertile.
Ma résolution raisonnée doit résonner.
Grand ressentiment retentissant qui ne baigne
Ni dans la haine, ni dans le mépris.

J’inspire et j’expire.
“Tout ou rien. Tous ou personne”.
Mais le Malin m’emprisonne. Ce chagrin t’empoisonne.
Chacun des grains forme un mont plein de vie,
Formation d’un monde infini qui vient la nuit,
Au péril de la suite ou de la fuite.

Enfin, je crois que c’est l’heure.
Je souris pour ne pas que tu vois que je pleure.
Ma révolte enfante des valeurs.
Je suis comme Max Scheler.

Vas-y, fais le grand saut, ne fais pas autre chose.
Vas-y, change de chaîne et regarde la même chose.
Vas-y, fais le grand saut, ne fais pas autre chose.
Ils ont beau changer leurs chaînes, ils restent les mêmes clones.

Ton suicide me sidère si bien que j’hiberne
Hors de l’hiver en voyageur perdu dans un monde étranger
Dans un corps étranger, dans un sens étranglé.
Dans vingt ans j’ai trop de blé, mais toujours révolté.

Si j’fais du vélo, je vais pédaler trop vite.
Si tu fais du vélo, tu vas pédaler dans l’vide …
J’vais pas me lever tôt pour te regarder sans vie.
Je dis : “non”, et j’compte pas échapper à l’absurdité
De ma condition ; j’ai ma mission, elle est l’expression
La plus pure d’une liberté retrouvée, retroussée
Sous un masque d’espoir ;
Car la révolte n’est plus un droit, mais un devoir.