Nega-ctivité

Je sillonne le ciel pendant que tu pilonnes la terre.
Dans cette vie, coincé au sein du purgatoire
Je ne me ferais plus avoir par ces chiens de l’enfer.
Enfermé, enferré, entêtés, en tête et
À la recherche de l’illusion perdue,
Au bord du néant, j’perds plus mon temps
Avec ces mécréants, ou ces mecs trop lents ;
Tout le monde s’croit intelligent ; mais combien le sont vraiment ?

Qui suis-je pour juger la médiocrité banalisée,
Calamités qu’on a qu’à laminer, v’là l’idée.
J’réitère, amer insolence.
J’préfère la mer et le silence
A cette de-mer qu’on nous lance.
Faut qu’on se que-plan, m’reste que l’plan ;
Pas là pour être à la place du mort ;
Coupe le transistor, prend ton essor.

Arrête de faire le fort, arrête de faire le fier.
Il ne faut pas si faire, non, il ne faut pas si faire.
(x2)

J’descends dans les entrailles de l’enfer
Pour m’faire mal, en suis-je fier ?
J’perds mes repères, mais j’me repais ;
Ce mal-être me permet d’être, c’est vrai.
J’suis pâle, mais pas alcoolique.
Merde, tout va trop vite ;
J’ai perdu la notice, tu resteras novice,
Simple allégorie face à nos vies anoblies.

Humble, j’grimpe les marches sans démarcher ces schlags.
J’ai démarré mon char, j’viens pour éclater vos crânes.
J’me sers de mon veau-cer, pendant qu’ils vous servent
De jolies coupelles et vous opèrent l’âme.
Je jette cet opéra dans les flammes.
Tu guettes nos renégats, va t’enfoncer dans les algues.
Épuisette pour ceux qui percent l’arcane ;
Dévie de la ruelle ou coopère, putain faut qu’j’reste calme.

Ils ne pensent qu’à l’éviter,
Tu ne penses qu’à lésiner
Je ne pense qu’à léviter
Qu’ils se penchent sur mes idées
(x2)